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QUE RETENIR DES ESSAIS HIVERNAUX 2019?

20 pilotes en forme. 10 écuries au travail. 8 jours de tests. Les essais de présaison sont terminés à Barcelone, et voilà les principaux enseignements que l'on peut en tirer avant de se rendre à Melbourne pour le premier Grand Prix le 17 mars.


Charles Leclerc, au volant de la Ferrari, a assuré de bons essais à Barcelone. @ScuderiaFerrari


Charles Leclerc à hauteur de Sebastian Vettel


D'après le spécialiste de la Formule 1 Jean-Louis Moncet, "c'est ahurissant, il ne s'est rien passé". Pourtant, voir le nouveau pilote Ferrari Charles Leclerc approcher de quelques dixièmes le temps de Sebastian Vettel au deuxième jour des tests n'est pas anodin. L'écurie italienne semble déjà avoir fait la bonne affaire en recrutant le Monégasque, qui a établi le meilleur temps de l'avant-dernière journée.


Cela réveillera peut-être Sebastian Vettel qui a connu de nombreuses déconvenues l'an passé, et qui est sorti lourdement sur la piste barcelonaise après avoir bouclé 40 tours. L'Allemand quadruple champion du monde a heurté les protections, a dû passer une visite médicale, et les ingénieurs pensent avoir trouvé la cause de l'incident: une jante endommagée. Plus de peur que de mal heureusement.




Les deux pilotes pourront se mesurer directement dès le premier Grand Prix, ils seront "libres de se battre" a assuré le directeur de la Scuderia, Mattia Binotto. On a hâte de voir le duel entre le vainqueur de 52 courses et de 4 titres et le rookie qui n'a terminé qu'une seule saison de F1.


Les Mercedes cachent clairement leur jeu


Lewis Hamilton et Valtteri Bottas ont beau avoir réaliser 1189 tours sur ces deux semaines d'essais, ils n'ont pas établi les meilleurs chronos. Avec leur aileron élargi, avancé, les Flèches d'argent tentent de conserver assez d'appui à l'avant, en négligeant quelque peu le flux d'air vers l'arrière. Cela fonctionne, mais pourquoi n'ont-elles pas dominé ces essais ?


Elles ne sont pas sorties en piste dès l'ouverture de la séance hivernale, une conférence de presse a été subitement annulée, un moteur a été changé... Lewis Hamilton l'a reconnu lui-même, il y a "quelques écueils que nous essayons de résoudre aussi bien que possible". Au troisième jour des tests, le champion du monde en titre n'a fait que le 8e meilleur temps, à près de deux secondes de Charles Leclerc.




Les Mercedes cachent clairement leurs atouts avant la première étape en Australie. Mais pourquoi autant ? "Nous pouvons encore faire mieux dans tous les domaines", a concédé Valtteri Bottas. Au moins, les jeux ne sont pas encore faits.


Kimi Räikkönen s'en sort chez Alfa Romeo


C'est une nouvelle équipe qui roule déjà bien. Alfa Romeo, de retour en F1 en prenant la place de Sauber, a choisi de coller au vétéran Kimi Räikkönen, champion 2007 avec au compteur 292 Grands Prix, le novice Antonio Giovinazzi, qui avait fait deux piges en 2017. Le Finlandais a réalisé le quatrième meilleur temps du 6e jour, juste derrière son ancien coéquipier Sebastian Vettel. Le vice-champion GP2 2016 avait précédé son coéquipier la veille dans la matinée. Ils ont effectué, en 8 jours, plus de 900 tours.


Que peut-on donc attendre d'Alfa Romeo, après la saison 2018 de Sauber, cinquième force du plateau, notamment grâce aux performances de Charles Leclerc maintenant chez Ferrari ? "Le plus important pour moi, c'est que nous continuions à progresser", a déclaré Frédéric Vasseur, le patron de l'écurie. Avec l'expérience de Kimi Räikkönen, l'écurie italienne peut s'en sortir.



Kimi Raïkkönen en pleine préparation d'une séance d'essais avec ses ingénieurs.


En toile de fond, Alfa Romeo a fait deux annonces importantes. D'abord, la Colombienne Tatiana Calderon, pilote de F2, restera pilote d'essais pour l'écurie malgré le changement de nom. Puis, Mick Schumacher, le fils du septuple champion Michael, pourrait prochainement tester la monoplace. Prenons garde aux ressources insoupçonnées d'Alfa Romeo.


Des difficultés du côté de Red Bull et Haas


Pierre Gasly est le premier à avoir endommagé sa voiture, au deuxième jour des tests. Et encore une fois l'avant-dernier jour... à tel point que ces incidents ont causé, chez Red Bull, une rupture de stock au niveau des pièces de rechange.




De son côté, Max Verstappen a connu un souci de boîte de vitesses, mais il se rassure: "Je pense que nous avons eu des essais très positifs [...] que nous avons un bon package et le moteur fonctionne vraiment bien." Et oui, le moteur Honda n'est pas tombé une seule fois en panne, et c'est assez important pour le souligner.


Chez l'écurie américaine Haas, beaucoup de difficultés avec de multiples arrêts en piste pour Romain Grosjean à cause de l'électronique, et les premiers tours en piste en dents de scie pour le pilote d'essais Pietro Fittipaldi. Kevin Magnussen a rattrapé le coup durant la deuxième semaine de tests, avec des entrées régulières dans le top 10 des meilleurs chronos. "Nos tests ont été faits de hauts et de bas, mais le résultat final est positif", a conclu le team principal de l'équipe Gunther Steiner. Mais le vrai résultat, ce sera en Australie.


Des nouveaux se font remarquer


Au volant de la McLaren, l'Anglais Lando Norris a établi le deuxième meilleur temps de la deuxième journée des tests, juste derrière Charles Leclerc, puis le meilleur du cinquième jour. Des premiers temps prometteurs, tout comme pour son coéquipier Carlos Sainz, transfuge de Renault.


Alexander Albon, le Thaïlandais qui débute avec Toro Rosso, a perdu à plusieurs reprises le contrôle de sa monoplace les premiers jours. Après une belle campagne en F2, il va devoir montrer sa force aux côtés du revenant Daniil Kvyat, qui n'a pas démérité sur ces essais.


Enfin, Georges Russel, champion GP3 Series et Formule 2, a fait les premiers tours de piste pour Williams, qui n'a roulé que le troisième jour. Son équipier Robert Kubica - 1 victoire, 1 pole position au Canada en 2008 - a lui aussi fait son retour en F1 durant ces essais. Mais il n'a pas été convaincu de ses performances. "J'ai probablement fait 20% de ce que je devrais durant ces essais... Je n'ai pas fait de relais supérieur à 15 tours." Mais pas d'inquiétude. Williams le laissera prouver son talent après plusieurs années d'absence.




Rendez-vous le 17 mars pour le Grand Prix d'Australie à Melbourne, à suivre sur Canal+ (ou sur des chaînes frontalières si vous y avez accès). Et, comme d'habitude, il faudra se lever tôt. Le départ sera donné à 6h10.




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