top of page

2018 - LE GRAND BILAN

C'est le moment de tourner la page et de faire le bilan de cette saison 2018 de Formule 1. Qui a performé ? Qui a été décevant ? Quelle équipe s'est surpassée ? Eléments de réponse.


Auteur d'une très bonne saison, Lewis Hamilton peut prétendre à de nouveaux trophées en 2019.


On peut le dire. Les 20 pilotes du plateau de cette 69e édition du championnat du monde de Formule 1 ont animé une saison plus que palpitante. Entre les rivalités, les contre-performances, et de jeunes Français combattifs, il y en avait pour tous les goûts ... et toutes les couleurs.


Voici le bilan 2018, avec les équipes classées par leur rang au championnat constructeurs et les résultats des pilotes avec notre top/flop, avant les nombreux changements annoncés pour 2019.


MERCEDES (655 pts). L'écurie allemande est passée en 2018 de l'ultra domination à la simple domination. Ferrari semblait un temps à la hauteur pour combattre les Flèches d'argent du champion du monde Lewis Hamilton (408 pts) et de son lieutenant Valtteri Bottas (5e, 247 pts), mais ce duo équilibré a su bien s'entendre et appliquer les consignes du team.


A plusieurs reprises, le pilote finlandais a dû ouvrir ou couvrir la route de son coéquipier vers la victoire (11 en 21 Grands Prix), et n'a pu gravir cette année la première place du podium. Il est passé près de l'exploit lors du Grand Prix d'Azerbaïdjan, mais une crevaison en fin de course l'a éloigné du podium. Lewis Hamilton a, une fois de plus, démontré son talent (5 tops), et devrait encore montrer de quoi il est capable pour sa 13e saison dès mars prochain.



Valtteri Bottas s'entraîne déjà pour être au top en 2019.


FERRARI (571 pts). On pourrait relever deux points noirs de la saison des Rouges. D'une part, elle ne s'est pas donné les moyens d'être constante tout au long de la saison: le début était plutôt positif, la fin plutôt désolante. Avec 6 victoires, ce n'était vraiment pas suffisant. D'autre part, les nombreuses erreurs et contre-performances de Sebastian Vettel (2e, 320 points, 5 flops) ont plombé les résultats de l'équipe.


Néanmoins, il faut noter la régularité de Kimi Räikkönen (3e, 251 points), qui a même empoché une victoire inattendue lors de l'épreuve américaine. 2e à trois reprises et 3e à huit reprises, le Finlandais a effectué sa meilleure saison depuis son retour dans une monoplace en 2012 (3e, 207 points chez Lotus) et compte bien aider l'écurie Sauber en tant que pilote titulaire dès le Grand Prix d'Australie.



Si loin, si proche. La lutte entre Lewis Hamilton et Sebastian Vettel n'aura réellement duré

jusqu'à la mi-saison.


RED BULL (419 pts). L'écurie autrichienne a connu des hauts et des bas en 2018. Daniel Ricciardo (6e, 170 points, 4 tops) a performé en Chine et à Monaco, Max Verstappen en Autriche et au Mexique (4e, 249 points, 3 tops), mais les deux pilotes ont complètement neutralisé leur course à Bakou. L'Australien a eu droit cette année à 8 abandons, un record de carrière, alors que le Néerlandais est monté quatre fois sur la deuxième marche du podium, et n'est qu'à deux points de la troisième place du championnat pilotes.


Ne l'oublions pas, ce duo fougueux en piste, auteur de dépassements osés et respectés, a une nouvelle fois animé cette saison de Formule 1, jouant toujours les trouble-fête face aux pilotes Ferrari et Mercedes. Il ne reste plus qu'à concevoir une voiture plus concurrentielle pour remporter un nouveau titre. Il faudra compter en 2019 sur Pierre Gasly, le Français prenant le baquet de D. Ricciardo en partance pour Renault. Prometteur.



Le show de Red Bull à Belfast, avec David Coulthard, début novembre.


RENAULT (122 points). L'équipe française est la mieux classée des équipes de second rang. Depuis son retour en F1, en lieu et place de Lotus, elle ne fait que progresser (9e en 2016, 6e en 2017, 4e en 2018) grâce aux notamment aux résultats de deux pilotes qui ont toujours cherché à atteindre les places laissées par les leaders. Nico Hülkenberg (7e, 69 points) et Carlos Sainz (11e, 53 points) sont même capables d'aller plus loin, chacun avec une 5e place obtenue respectivement en Allemagne et en Azerbaïdjan.


Le meilleur des deux reste tout de même l'Allemand, bien qu'il ait abandonné 7 fois cette saison, contre seulement deux retraits pour l'Espagnol. Ils ont surclassé ensemble l'écurie Haas, avec qui ils étaient en compétition directe. N. Hülkenberg restera pour une troisième année avec Renault la saison prochaine, alors que, de son côté, C. Sainz rejoindra McLaren.



Avant Noël, Renault donne rendez-vous sur les réseaux pour remporter des cadeaux.


HAAS (93 points). Le team américain peut être fier de ses résultats. La marge de progression est nette (8e en 2016 et 2017, 5e cette année) avec l'audace du Danois Kevin Magnussen (9e, 56 points) et la participation en retrait de l'irrégulier Français Romain Grosjean (14e, 37 points).


Alors que K. Magnussen a encore et toujours été critiqué pour son pilotage à la limite de l'acceptable, R. Grosjean a commis des erreurs qu'on peut qualifier de grossière, comme en Azerbaïdjan (ce Grand Prix semble être une référence pour de nombreux pilotes ...) et a connu une saison en dents de scie. Le Danois a obtenu quatre fois une cinquième place ; le Franco-Suisse une quatrième place. Ils semblent tout deux avoir besoin d'expériences supplémentaires : le duo a été renouvelé chez Haas et travaillera pour être à la hauteur de Renault.



En espérant qu'il n'abandonne pas suite à un problème de ski mal chaussé.


MCLAREN (62 points). C'est à partir de ce sixième rang que les résultats sont plus clairsemés. McLaren et ses monoplaces orange n'y arrivent plus depuis plusieurs années maintenant. Avec le vétéran Fernando Alonso (11e, 50 points), elle s'est assurée une entrée dans les points régulières. Elle a compté, dans une moindre mesure, sur les performances du Belge Stoffel Vandoorne (16e, 12 points), qui n'a pu mieux faire que la 8e place au Bahreïn et au Mexique.


C'était ce qui semble être la dernière année de l'Espagnol en F1, qui a commencé en 2001 chez Minardi et a décidé de tenter la triple couronne en prenant part au championnat du monde d'endurance WEC ... mais aussi la dernière de S. Vandoorne, qui n'a pas confirmé ses performances reconnues dans d'autres catégories du sport automobile. Le Belge a embrayé le 15 décembre dernier avec la Formule E: il s'est classé 5e en qualifications du ePrix d'Ad Diriyah (Arabie Saoudite) mais n'est arrivé que 17e. Il garde tout de même un pied en F1 en tant que pilote de développement pour Mercedes.


F. Alonso et S. Vandoorne sont remplacés en 2019 par C. Sainz et Lando Norris, vice-champion de Formule 2 en 2018.



Voilà le nouveau duo de McLaren. Seront-ils à la hauteur ?


FORCE INDIA (52 points). La saison de l'écurie indienne a fortement été perturbée, rappelons-le, par son exclusion du championnat à mi-parcours après son placement sous administration judiciaire. Le Canadien Lawrence Stroll, le père de Lance Stroll, et un consortium d'investisseurs se sont portés acquéreurs de Force India : ces changements ont entraîné la perte des 59 points engrangés par l'équipe en début de saison. Sans ces perturbations, elle aurait pu être classée juste devant Haas à la 5e place.


Mais les unités récoltées par leurs pilotes Esteban Ocon (12e, 49 points) et Sergio Pérez (8e, 62 points) n'ont pas été retirées. Le Français (quatre 6e place) et le Mexicain (une 3e place en Azerbaïdjan) ont fait preuve de la même régularité en marquant des points environ une fois sur deux. Cependant, E. Ocon n'a pas été retenu pour une nouvelle année et n'a pas trouvé de baquet: il sera pilote de réserve pour Mercedes, alors que S. Pérez poursuit lui l'aventure, sous la nouvelle étiquette Racing Point.




Annoncé fin novembre, l'arrivée de Lance Stroll chez le nouvelle écurie Racing Point n'a été une surprise pour personne.

SAUBER (48 points). Les Suisses ne font pas de vague, c'est bien connu. En Formule 1, cette saison, l'idée bien répandue a enfin été réduite en pièces. Non pas par des crashs, rassurez-vous, mais avec la tonitruante ascension du pilote star de cette édition : Charles Leclerc (13e, 39 points).


Certains voient le pilote monégasque de 21 ans déjà champion dans quelques années. Avec ses performances étonnantes en qualifications (7e en Russie et au Brésil), son pilotage propre, une sixième place et quatre 7e place, le compte est bon, pense Ferrari, pour une promotion très rapide directe chez les Rouges, avec le baquet laissé libre par K. Räikkönen. Un danger et un pari pour Ferrari qui fait extrêmement confiance à sa nouvelle recrue qu'elle couvre et couve depuis mars 2016 et son intégration dans la Ferrari Driver Academy.


M. Ericsson (17e, 9 points) a complétement été éclipsé par la médiatisation de son coéquipier rookie. Le Suédois sera remplacé par Antonio Giovinazzi et a trouvé refuge en IndyCar. Il conservera quand même le rôle de pilote de réserve pour Sauber en 2019.



Juste après le Grand Prix d'Abou Dabi, Kimi Räikkönen était déjà en phase de test avec Sauber.


TORO ROSSO (33 points). Être 9e et avant-dernier du championnat n'est jamais glorieux. C'est la pire saison de l'écurie italienne depuis 2013 (même nombre de points, mais 8e à cette époque), le Français Pierre Gasly (15e, 29 points) ayant ramené l'essentiel des points, au contraire de son coéquipier néo-zélandais Brendon Hartley (19e, 4 points). Et l'avenir ne s'annonce pas radieux.


L'équipe change complètement de stratégie et a choisi deux autres pilotes pour 2019. Le bien connu Daniil Kvyat, qui avait chuté face à l'ascension de M. Verstappen, revient en Formule 1, aux côtés d'Alexander Albon, qui a terminé 3e du championnat de Formule 2 en 2018. Espérons que ce sang à demi frais pourra réveiller l'écurie qui a donné sa chance à un champion en 2007: Sebastian Vettel.



Alexander Albon ravi d'intégrer Toro Rosso, avec ses nouveaux habits et encore beaucoup à apprendre.


WILLIAMS (7 points). Que dire de la saison de Williams ? Les monoplaces blanches n'ont pas du tout assurer cette année. En 2017, la 5e place du championnat était largement atteinte grâce à l'expérience de Felipe Massa. Mais cette année, avec l'inexpérience du Canadien Lance Stroll (18e, 6 points), du Russe Serguey Sirotkin (20e et dernier, 1 point), et face à la concurrence, il ne fallait sans doute pas s'attendre à mieux.


Sur la même stratégie que Toro Rosso pour 2019, Williams se sépare de ses deux pilotes - Lance Stroll ayant une place toute trouvée sous l'aile de son père avec l'acquisition de Force India, Serguey Sirotkin se tournant lui vers la DTM. L'occasion de faire revenir le Polonais Robert Kubica (1 victoire au Grand Prix du Canada 2008) et d'offrir sa chance à George Russel, champion de Formule 2 cette année (7 victoires en 2018). Un duo lui aussi prometteur, qui devrait pouvoir redorer un peu l'image de Williams, dont la dernière victoire remonte à 2012.



Un duo sur lequel parier ?

Ce grand bilan est terminé. Nous nous retrouvons sur F1Talk pour une cinquième saison dès le mois de février pour parler du calendrier, des évolutions techniques et des essais hivernaux. D'ici là, vous pouvez tester entre deux repas de famille pour les fêtes cette nouvelle application qui vous permet de jouer à la Formule 1 avec des cartes à collectionner (Android, IOS). En quelque sorte le Pokémon du sport automobile. Il fallait y penser.




bottom of page