ALLEMAGNE - HAMILTON GAGNE CHEZ VETTEL
Parti 14e, Lewis Hamilton a fini par remporter le Grand Prix d'Allemagne, à Hockenheim. Grâce à une belle remontée, à la pluie, et à l'abandon de Sebastian Vettel au 52e tour.
Les deux pilotes Mercedes ont prolongé leur contrat ce week-end. Le n°77 pour 2019, le n°44 pour deux années supplémentaires - Compte Instagram Mercedes-AMGF1
De retour au calendrier de la Formule 1, l'édition du Grand Prix d'Allemagne 2018 à Hockenheim sera peut-être l'une des dernières. Les organisateurs subissent des pertes et aucun fonds ne prévoit de les compenser - si ce n'est éventuellement l'écurie Mercedes elle-même.
Pourtant, l'affluence fut belle. 165 000 spectateurs ont pu apprécier la course dimanche. Certains d'entre eux ont assisté samedi à la 55e pole de la carrière de Sebastian Vettel, chez lui qui plus est. Sur le même rang, Valtteri Bottas a su s'immiscer entre les deux Ferrari.
Mais le plus étonnant reste l'abandon en Q1 de la Mercedes de Lewis Hamilton. Alors à l'attaque pour établir un chrono, il a chevauché un peu trop les vibreurs et a causé des problèmes hydrauliques sur la monoplace. Désespoir pour l'Anglais qui doit s'élancer 14e.
Désillusion également pour le Français Pierre Gasly qui part de la dernière place aux côtés de Daniel Ricciardo, les deux pilotes étant pénalisés pour des changements moteurs. Kevin Magnussen et Romain Grosjean placent leurs deux Haas en 5e et 6e position.
Hamilton remonte en flèche
Un départ correct pour la 11e épreuve de la saison et déjà des dépassements. Nico Hülkenberg prend la 6e place de R. Grosjean, Sergio Pérez a pris deux places et Fernando Alonso entre dans le top 10. S. Vettel conserve les commandes de la course et L. Hamilton dépasse du monde.
Déjà 9e au 6e tour, il profite du survirage de R. Grosjean pour prendre la 8e place. Puis la 7e de S. Pérez. Au 15e passage, il est 5e, alors que Kimi Räikkönen effectue son premier arrêt. D. Ricciardo, de son côté, met plus de temps à remonter sur les leaders avec ses pneus mediums.
Les premiers arrêts au box s'enchaînent peu avant le tiers de la course, modifiant le classement provisoire. S. Pérez perd du temps à cause d'un problème au niveau du pneu avant-droit de sa Force India. Juste après, N. Hülkenberg profite de la petite lutte entre les deux monoplaces roses pour les dépasser. S. Vettel s'arrête à son tour, et laisse la première place à V. Bottas.
La pluie s'invite à l'épingle
Les pilotes des écuries de second rang bataillent durant ce Grand Prix. Force India et Renault, Toro Rosso et Williams, ou encore les deux Haas toujours dans le top 10, avec un dépassement de K. Magnussen sur F. Alonso au tour 30. Juste avant, D. Ricciardo abandonne à cause d'une perte de puissance.
K. Räikkönen a pris la tête après les arrêts de V. Bottas et Max Verstappen. Une dizaine de boucles est voilà qu'il reçoit la consigne attendue: il laisse passer son coéquipier S. Vettel. L. Hamilton s'arrête au 42e tour. Au même moment, l'équipe Ferrari prévient ses pilotes d'une possible arrivée de la pluie dans le virage n°6, une épingle.
Et c'est bien ce qu'il se passe. Alors que quelques gouttes apparaissent sur les casques, Marcus Ericsson et sa Sauber sont les premiers à chausser des pneus intermédiaires. Charles Leclerc suit, tandis que P. Gasly tente l'option plus complète, les pneus pluie. Les pilotes connaissent quelques difficultés dans certains virages, mais la pluie n'est pas assez forte pour que les voitures nouvellement équipées soient performantes.
A qui appartient donc ce morceau d'aileron ? Les réalisateurs le pointent au 46e passage. Il est rouge. Il s'agit donc d'un morceau de l'avant d'une des Ferrari. Et c'est au nez du leader qu'il manque. S. Vettel reste malgré tout en tête, devant K. Räikkönen, V. Bottas - qui se rapproche de son compatriote - L. Hamilton, N. Hülkenberg et K. Magnussen.
Rage de Vettel, fougue d'Hamilton
V. Bottas parvient à se défaire de K. Räikkönen, à l'extérieur à cause de la pluie. Ferrari en perdition d'autant plus au 52e tour avec l'abandon inattendu de S. Vettel. A l'épingle du stadium, celui qui maîtrisait sa course sort tout droit dans les graviers et percute le mur à faible vitesse. Il tape du poing sur son volant et doit renoncer à marquer des points chez lui. Safety car.
K. Räikkonen plonge dans les stands - et il n'aurait peut-être pas dû. Il chausse de nouvelles gommes et laisse les avant-postes au duo Mercedes. Confusion pour L. Hamilton à l'entrée de la voie des stands. Il allait y plonger alors que son coéquipier V. Bottas s'y est engouffré juste avant sans prévenir ses équipes. Pour ce court-circuitage, L. Hamilton écopera simplement d'une réprimande.
Après le restart, l'Anglais assure les dix dernières boucles jusqu'à l'arrivée. Ordre est donné à V. Bottas de maintenir les positions, après qu'il a tenté de dépasser l'autre Mercedes pour le gain de la première place. Les deux Williams abandonnent coup sur coup et F. Alonso renonce lui juste avant le dernier tour. Carlos Sainz écope de dix secondes de pénalité pour avoir dépassé sous régime de voiture de sécurité et offre le point de la dixième place à Brendon Hartley.
S. Vettel avait gagné chez L. Hamilton. Le pilote Mercedes a pu se venger et a joué la provoque à l'arrivée, en faisant de grands signes à la tribune située en face du podium, en majeure partie supportrice de son rival chez Ferrari. Il prend les commandes du championnat du monde - de même que Mercedes - et attend le rendez-vous hongrois de dimanche prochain avec impatience.
CLASSEMENT COURSE: L. Hamilton (Mercedes) - V. Bottas (Mercedes) - K. Räikkonen (Ferrari) - M. Verstappen (Red Bull) - N. Hülkenberg (Renault) - R. Grosjean (Haas) - S. Pérez (Force India) - E. Ocon (Force India) - M. Ericsson (Sauber) - B. Hartley (Toro Rosso, arrivée 11e et prend la place de C. Sainz, pénalisé de dix secondes)
CLASSEMENT PILOTES: L. Hamilton (188) - S. Vettel (171) - K. Räikkönen (131)
CLASSEMENT CONSTRUCTEURS: Mercedes (310) - Ferrari (302) - Red Bull (211)
TOP: L. Hamilton
FLOP: S. Vettel
BONUS: Le Grand Prix d'Allemagne 1994 complet, et en français, avec de nombreux dégâts au départ.